2024 sera une année électorale en Belgique. Dans ce contexte, le Guide Social souhaite être…
Un million d’euros promis à une ASBL namuroise si elle ouvre un centre d’accueil pour les plus démunis
La promesse est faite par un généreux donateur anonyme. Mais une promesse conditionnée : le montant sera versé à l’ASBL Educ Actio Dignité si elle utilise l’argent pour ouvrir un centre d’accueil de jour pour les plus démunis à Namur.
Namur compte bien un abri de nuit mais à 7h30, chaque matin, les logeurs doivent quitter les lieux. Ce nouveau centre d’accueil, qui serait installé rue Saint Nicolas, dans le centre-ville, comblerait donc un vide.
Sur place, le projet ne fait pas que des heureux
Depuis dix ans, un collectif de concertation de différentes associations, dont la maison médicale, travaille pour une redynamisation positive de l’image du quartier.
Mathilde Hubermont dénonce la précipitation avec laquelle ce projet leur a été présenté. Elle parle au nom du collectif de concertation qui inclut aussi des habitants. « Il ne faut pas se précipiter ! Les contours et la philosophie du projet, à part une intention caritative, nous paraissent encore flous à ce stade. »
S’appuyer sur les professionnels déjà présents
Projet dans l’urgence, peu structuré et surtout proposé par des non professionnels du secteur. Face à ces critiques, Robert Bourgeois, coordinateur de l’ASBL bénéficiaire de la coquette somme, rétorque : « Le lieu sera bien entendu encadré par des professionnels, que nous allons engager. Il y a aussi le souci de travailler avec tous les professionnels présents sur la place sociale de Namur et qui, eux, ont l’expérience quotidienne. Et ce sont leurs lumières dont nous allons bénéficier pour garantir un accueil professionnel. »
Une aubaine si…
Noëlle Darimont, coordinatrice du relais social urbain namurois, n’en attend pas moins : « Cet accueil de jour est une demande du réseau depuis 2012. Je pense que cela peut être une aubaine pour le réseau, pour autant que cela s’articule avec les services déjà mis en place et qui permettrait aux personnes précarisées de rebondir vers des solutions plus structurelles. »
Sans quoi ce projet, aussi louable soit-il, risque d’être moins porteur qu’espéré pour un public déjà fragilisé.