2024 sera une année électorale en Belgique. Dans ce contexte, le Guide Social souhaite être…
L’explosion des sans-abris en Europe
Ce sont des chiffres terribles pour l’Union européenne. Dans presque tous les Etats membres, la précarité fait des ravages et le nombre de sans-abri ou de personnes mal logées explose : 11 millions de ménages sur 220 millions n’ont pas de logement digne. C’est le constat d’une étude faite par la Fondation Abbé Pierre et de la Fédération européenne des associations travaillant avec les sans-abri, la FEANTSA à Bruxelles. Sarah Coupechoux de la Fondation Abbé Pierre explique que l’une des raisons principales c’est l’augmentation de la pauvreté.
Pointées du doigt l’Allemagne, l’Irlande, la France dans une moindre mesure ou encore le Royaume-Uni. Chez nos voisins d’Outre-Manche, 78 SDF sont décédés l’hiver dernier. Le nombre de personnes mal-logées ou à la rue a augmenté de 169 % en 7 ans. Et les gouvernements successifs sont accusés par les associations d’aide au mieux, d’indifférence. Marie Billon.
Le constat est le même en Belgique. A Bruxelles en particulier le nombre de SDF a augmenté de 96%, d’après l’étude des deux organismes. Les migrants, les familles monoparentales et les femmes sont particulièrement touchés, comme Edith que Laxmi Lota a rencontrée à l’association Douche Fixe.
Sur le continent européen seuls deux pays font figure d’exception : deux pays nordiques, la Norvège mais aussi, comme on l’a entendu plus tôt, la Finlande avec ses 5 millions et demi d’habitants et un peu plus 415 personnes qui dorment dans la rue ou dans des hébergements d’urgence en 2017. En dix ans, la Finlande a réussi à démontrer qu’il n’y a pas une fatalité. Avec un principe, qui a révolutionné sa politique : le « housing first », Anne-Françoise Hivert .
L’une des causes de mal logement, c’est l’augmentation de la pauvreté. En France, l’opposition dénonce la politique d’Emmanuel Macron qu’elle juge trop favorable aux classes privilégiées.
De fait, depuis la crise de 2008-2009, le développement du travail partiel ou précaire, la montée du chômage des jeunes ou du chômage de longue durée ont eu pour effet d’accroître le nombre de personnes « en risque de pauvreté », selon Eurostat. POur l’ensemble de l’Union européenne le taux de pauvreté est passé de 16,5% en 2005 à 17,3% en 2016, malgré un enrichissement global du continent ! Précisions avec Daniel Vigneron de MyEurop.info.