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Les bénéficiaires d’allocations galèrent de plus en plus pour trouver un logement
Unia ouvre chaque année davantage de dossiers pour des personnes qui n’arrivent pas à se loger à cause de leur situation financière. En 2017, 129 dossiers ont ainsi été ouverts sur base du critère “fortune”, soit 35% de plus que l’année précédente.
« Un propriétaire peut vérifier le niveau des revenus d’un candidat locataire et le refuser s’ils ne sont manifestement pas assez élevés. Mais il lui est interdit de refuser, par principe, les personnes qui touchent des allocations. Or pas moins de 35% des dossiers ouverts par Unia pour le critère « fortune » concernent des locataires qui ne trouvent pas de logement parce qu’ils reçoivent des allocations du CPAS. Les chômeurs (10% des dossiers) et les personnes handicapées (8,5% des dossiers) qui bénéficient d’allocations font également souvent face à des refus de propriétaires », explique Patrick Charlier, directeur d’Unia.
Pas besoin d’un job
Il est normal qu’un propriétaire s’assure que le locataire ait les moyens de payer le loyer, « mais ses revenus ne doivent pas automatiquement ou exclusivement venir d’un salaire, voire, comme on le rencontre parfois de revenus issus d’un CDI », rappelle Patrick Charlier.
Des idées reçues
« Les locataires qui touchent des allocations sont donc davantage vulnérables sur le marché du logement. Or, ils sont capables de payer leur loyer. En leur refusant un toit au-dessus de leur tête, vous les discriminez », insiste le directeur d’Unia.