2024 sera une année électorale en Belgique. Dans ce contexte, le Guide Social souhaite être…
L’ASBL le Triangle à Charleroi croise les doigts pour son avenir
Avec des subsides parfois trop justes et un accueil à son maximum l’avenir est incertain.
Si l’adresse du centre d’accueil de Mont-sur-Marchienne est maintenant bien connue des différents services sociaux de la ville et des alentours, la structure doit sans cesse avoir un œil sur ces finances afin d’offrir les services pour lesquels elle est reconnue.
La mission de l’ASBL est triple. Une résidence sociale, sorte de maison d’accueil pour familles avec enfants pouvant accueillir 36 personnes soit de 7 à 9 familles. L’accueil est aussi ouvert aux couples dont la femme est enceinte de 6 mois. « Le but de l’institution est avant tout d’offrir un lieu sécuritaire dans lequel ils sont accompagnés afin de retrouver un chemin de vie normal. Les familles à la rue trouvent chez nous l’écoute et l’assistance nécessaire pour se remettre en selle », explique Bernard Gailly, directeur. Là, il est possible d’y séjourner plusieurs mois.
Une autre mission est d’offrir un abri de nuit pour personnes en difficulté. Tout comme pour la résidence sociale, les familles sont prioritaires. Les portes sont ouvertes de 20 h 30 jusque 8 h 30, et ce, 7 jours/7 toute l’année.
Enfin, le Triangle, c’est aussi un accueil de jour connu sous la dénomination « Transi Toi ». Durant leur passage, les familles avec enfants peuvent bénéficier d’un repas, de toilettes, d’une douche ainsi que d’une machine à laver.
Si l’action de l’équipe de Bernard est plus que louable, il reste le problème du financement de la structure. Pour la résidence sociale, les différentes subventions de la Région wallonne peuvent suffire mais en ce qui concerne l’abri de nuit et surtout Transi Toi il est impératif pour la pérennité de l’ASBL de lever des fonds. C’est en partie ce qui a été fait lorsque l’opération Viva For Live a subventionné les activités et une partie des emplois. Sans cela, ce sont des familles avec enfants qui se retrouveront à la rue.
Malgré les difficultés, le directeur envisage une transformation des bâtiments pour un meilleur accueil et une meilleure intimité des familles en accompagnement.
« Nous ne savons pas de quoi demain sera fait mais même si nos moyens sont plus que justes, nous ne pouvons admettre de laisser des familles sur le côté. les enfants doivent être épargnés, c’est pourquoi nous veillons à offrir un cadre chaleureux et accueillant. Nous avons des coins enfants et des écoles de devoirs pour qu’ils vivent une vie la plus normale possible. »
L’ADN de cette aide aux enfants est véritablement inscrit dans les murs de l’institution puisque jusqu’en 1984, le bâtiment était une école pour enfants de bateliers et de forains.
Source: DH.be