2024 sera une année électorale en Belgique. Dans ce contexte, le Guide Social souhaite être…
L’Abri de Jour de Liège Risque de fermer
Après l’avoir fait déménager du Centre Ville vers la lointaine périphérie (cachez-moi ces SDF que je ne pourrais voir ?), sa survie est conditionnée par l’obligation pour les travailleurs de l’Abri de s’inscrire dans un projet dit de Housing first pour garder les subsides du Relai social
Le Housing First (logement d’abord) est en soi un bon projet : donner d’abord un logement avant d’envisager d’autres actions pour la personne. Quelques réalisations sont mises en place, dans quelques villes, avec subsides fédéraux importants.
En fait, tout le monde devrait pouvoir en “profiter”.
Mais ces “expériences” ne concernent qu’un nombre très limité de SDF, qui bénéficient d’un accompagnement intensif
Expériences qui seraient certainement arrêtées si les subsides fédéraux n’étaient plus attribués
Expériences qui donnent une belle vitrine aux CPAS qui les ont mises en place, alors que l’écrasante majorité des autres bénéficiaires ne bénéficient d’aucun accompagnement mais de beaucoup de contrôles, et alors que les travailleurs sociaux croulent sous le travail à tel point que l’élémentaire (paiement du RIS) n’est même plus assuré à temps
Et surtout, le Housingf first ne peut fonctionner que s’il y en a, du Housing, du logement
Or, il n’y en pas.
Il n’y en a que dans le privé.
A des prix inabordables.
Sans réquisitions de logement vides, sans plan de construction rapide et massif de logements sociaux, sans abolition de la loi criminalisant les squats, etc etc, le Housing First restera une solution pour une petite minorité de sans logement
Il ne doit pas y avoir de deal entre le Housing First et le maintien de l’Abri de Jour
L’Abri de Jour doit continuer à vivre !
Source: Infosdf.be – publié le 5 octobre 2019