2024 sera une année électorale en Belgique. Dans ce contexte, le Guide Social souhaite être…
Habiter, demeurer, se loger – Incertaines demeures
De la philosophie à la géographie, de l’anthropologie à l’architecture en passant par l’urbanisme ou l’histoire, la notion d’habiter traverse les sciences sociales et humaines et rencontre quelques-uns des débats majeurs de notre vie contemporaine. Habiter, c’est bien plus que se loger.
..Habiter, c’est bien plus que se loger : c’est s’inscrire dans une réalité différente pour chacun, c’est un mode de vie, qui touche à la fois à l’intime et au collectif. Habite- du mercredi 25 au dimanche 29 septembre 2019.n toujours où l’on veut habiter ? Le fait-on par raison ou par émotion ? Seul ou avec d’autres ? Les grandes mutations urbaines des XXe et XXIe siècles bousculent les pratiques traditionnelles, tout comme le font aussi les aspirations nouvelles à des formes plus respectueuses de l’environnement. Et que vivent ceux qui habitent « mal » ou n’habitent nulle part ? Réponses cette semaine.
Nous parlons finalement ce soir du « mal-habiter » et des formes non ordinaires de logement en compagnie de Gaspard Lion. Sociologue et maître de conférences à l’Université Paris 13, il a enquêté sur les trajectoires des personnes qui vivent de manière permanente dans des habitations de fortune, notamment dans le bois de Vincennes, et dans des campings au confort précaire, ainsi que sur la vulnérabilité et les aspirations de ces individus. Autant de situations diverses, complexes qui n’en font pas moins partie de notre vision de la société contemporaine.
Habiter, c’est s’approprier un espace, l’investir de sens par des pratiques quotidiennes. On agit sur l’environnement, on se l’approprie et on le transforme.
Il y a une tendance à penser ces formes de logement non ordinaires à l’aune des normes des catégories sociales dominantes : elles sont de fait perçues par défaut, de manière légitimiste et misérabiliste (privation, carence, inconfort, indignité).
On doit attendre 1992 pour que la mendicité et le vagabondage ne soient plus considérés comme des délits.
Sur le plan juridique, ces habitats ne sont pas reconnus comme des logements à part entière. Ces personnes sont donc privées de toutes les garanties et de tous les droits qui sont attachés au logement standardisé. Elles sont placées dans une situation de dépendance et de sujétion face au propriétaire du terrain de camping.