La pauvreté implique une privation économique, mais aussi une privation de santé, de logement, d’éducation.…
Evolution des problématiques sociales et de santé 2013-2018 : analyse et recommandations
Le Conseil Bruxellois de coordination sociopolitique (CBCS) vient de publier le rapport intersectoriel 2018 des secteurs social-santé bruxellois agréés par la Commission communautaire française. On y trouve les constats des acteurs de terrain ainsi que leurs recommandations pour les autorités politiques.
40 ans après la fin des « Trente glorieuses », 10 ans après la crise financière de 2008, 5 ans après le premier rapport intersectoriel, les résultats de décennies de politiques néo-libérales apparaissent de plus en plus clairement aux yeux des acteurs du secteur social/santé d’une métropole occidentale comme Bruxelles. La précarisation des « inutiles au monde » et des laissés pour compte devient un phénomène structurel, un système, qui se renforce année après année.
Les situations que les professionnels du secteur ont quotidiennement dans leurs salles d’attente ou leurs bureaux ne sont plus seulement le produit de parcours malheureux ou d’événements inattendus mais, de plus en plus souvent, la conséquence d’un enchevêtrement de décisions politiques, de logiques économiques et d’une évolution sociétale globalement subie et acceptée sinon désirée.
Même lorsque la législation se montre favorable à certains demandeurs, c’est au niveau de son application que les normes et les règles administratives empêchent l’accès. La complexité des procédures, leur caractère bureaucratique, leur inaccessibilité langagière découragent beaucoup d’usagers dès les premiers contacts avec les administrations. L’accès aux droits sociaux en région bruxelloise est de plus en plus ardu, ce qui génère de nombreuses situations de sous-protection sociale.
Recommandations communes :
- L’autorité politique doit mener une politique efficace de lutte contre la pauvreté, en amont de l’intervention de nos services social-santé.
- Les services doivent bénéficier d’un cadre du personnel suffisant, adéquatement formé et non précaire.
- Le législateur doit favoriser l’intersectorialité
- Nous devons mieux pouvoir ancrer la personne dans son milieu de vie
Télécharger le rapport :
Rapport intersectoriel 2018
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