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Du Pré, de l’accueil à la réinsertion
La princesse Astrid a visité la plus ancienne maison d’accueil pour femmes.
On n’a pas tous les jours 130 ans et ça vaut bien une visite princière! Vendredi, la princesse Astrid a rendu visite au Home Victor Du Pré, à la rue des Charpentiers au coeur des Marolles. Créée en 1887 par l’œuvre de l’Hospitalité, c’est la plus ancienne maison d’accueil pour femmes (avec ou sans enfants) de la capitale. Sae capacité d’accueil est de 71 lits répartis dans 29 chambres dont 6 pour femmes seules, les autres pouvant accueillir plusieurs enfants. Le Home dispose également de quatre chambres dans un logement de transit situé impasse de la Poupée.
« Sans abris » malgré elles
A l’origine, « l’asile pour femmes » n’offrait qu’un accueil rudimentaire; aujourd’hui un véritable travail d’accueil et de réinsertion y est réalisé. Avec une prise en charge adaptée à chacune des pensionnaires. En l’occurrence des femmes qui se retrouvent « sans abris » pour de multiples raisons qui vont d’une séparation, d’un acte de violence grave, d’une expulsion pour cause d’insalubrité, de loyer impayé, etc à l’issue d’un parcours de vie dans la rue, voire une sortie de prison ou d’hôpitaux. Elles y passent parfois moins de 30 jours mais certaines aussi plus d’un année. La plupart sont accompagnées de leurs enfants auxquels une attention particulière est aussi accordée. A noter qu’il y a égalemernt une maison d’accueil pour les hommes, le Home Baudouin visité l’an dernier par le roi Philippe.
L’œuvre de l’Hospitalité a pu compter sur le soutien des pouvoirs publics et des donateurs privés qui lui ont permis de s’adapter aux besoins des personnes sans abris et de poursuivre encore la mission que ses fondateurs s’étaient fixés à l’époque. Dès 1921 les deux homes resteront ouverts toute l’année. Trois lustres plus tard, « l’Asile pour Femmes » prit le nom de Home Du Pré en hommage à Victor Du Pré qui avait fait de l’œuvre sa légataire universelle.
Beaucoup de bénévolat également
En 1938 le Home alors sis au Sablon déménagea au 4 de la rue des Charpentiers. En 1959 le Home Baudouin s’installait lui à la rue de la Violette, ayant été exproprié sous la Colonne du Congrès pour la construction de la Cité administrative. En 1989 le Home Victor Du Pré déménagea au 5 de la rue des Charpentiers. A partir de 1989 avec la création de la Région bruxelloise (et de la Cocof) un véritable soutien aux maisons se construit dans le cadre du décret « maisons d’accueil » mais ces subsides publics ne comblent pas l’ensemble des dépenses. Nathalie de T’Serclaes, la présidente de l’ Œuvre de l’Hospitalité insiste dès lors aussi sur l’appui récurrent des donateurs mais aussi des très nombreux bénévoles. En 1993 avec le soutien de la Région et de « Rénovassistance », l’Ouvre de l’Hospitalité a ouvert une unité de cinq studios (La Bouquetière) destinés à des hébergés du Home Baudouin dont la réinsertion est rendue difficile faute d’accès à un logement privé ou public. En 2010, une autre unité de quatre studios fut aménagée à destination des femmes du Home Du Pré à l’Impasse de la Poupée ». En 2011 après avoir rénové les cuisines l’œuvre de l’Hospitalité s’est lancé dans la rénovation des dortoirs du Home Baudouin afin d’en améliorer le confort. Ces nouveaux dortoirs ont été inaugurés en 2016 en présence de Sa Majesté le Roi Philippe à l’occasion du 130ème anniversaire de l’œuvre de l’Hospitalité. Depuis le début l’objet social de l’OH est l’accueil des personnes en difficulté. Au fil de ces 130 années bien des choses ont évolué et le regard que la société porte sur ces personnes a heureusement bien changé. Christian Laporte
On n’a pas tous les jours 130 ans et ça vaut bien une visite princière ! Vendredi, la princesse Astrid a rendu visite au Home Victor Du Pré au cœur des Marolles. Elle y a rencontré l’équipe du home composée de psychologues, éducateurs et puéricultrices qui ont expliqué le travail réalisé sur place. Elle a également écouté les femmes hébergées. A la fin de la visite, une chorale « maison » a chanté en son honneur. L’institution a été fondée pendant la crise économique de 1887 pour venir en aide aux vagabonds par des philanthropes fortunés regroupés sous l’appellation l’Œuvre de l’Hospitalité. L’ASBL éponyme chapeaute désormais les Homes Victor Du Pré et Baudouin, ce dernier étant réservé aux hommes. Créée en 1887 par l’œuvre de l’Hospitalité, le Home Du Pré est la plus ancienne maison d’accueil pour femmes (avec ou sans enfants) dans la capitale. Sa capacité d’accueil est de 71 lits répartis dans 29 chambres dont 6 pour femmes seules, les autres pouvant accueillir des enfants. Le Home dispose également de quatre chambres dans un logement de transit situé impasse de la Poupée.
Sans abri malgré elles
A l’origine, « l’asile pour femmes » n’offrait qu’un accueil rudimentaire; aujourd’hui, il propose un vrai travail d’accueil et de réinsertion. Avec une prise en charge adaptée. En l’occurrence de femmes qui se retrouvent sans abri pour de multiples raisons qui vont d’une séparation, d’un acte de violence grave, d’une expulsion pour cause d’insalubrité, de loyer impayé, etc. à l’issue d’un parcours de vie dans la rue, voire une sortie de prison ou d’hôpitaux. Elles y passent parfois moins de 30 jours mais certaines plus d’un année. La plupart sont accompagnées de leurs enfants. A noter qu’il y a égalemernt une maison d’accueil pour les hommes, le Home Baudouin visité l’an dernier par le roi Philippe.
Depuis 1921 les deux homes restent ouverts toute l’année. En 1936, « l’Asile pour Femmes » son nom actuel en hommage à Victor Du Pré qui fit de l’œuvre sa légataire universelle.
En 1938, le Home alors sis au Sablon déménagea au 4 de la rue des Charpentiers. En 1959, le Home Baudouin s’installait lui à la rue de la Violette, ayant été exproprié sous la Colonne du Congrès pour la construction de la Cité administrative. En 1989, le Home Du Pré déménagea au 5 de la rue des Charpentiers. A partir de 1989 avec la création de la Région bruxelloise (et de la Cocof) un véritable soutien aux maisons se construit dans le cadre du décret « maisons d’accueil » mais ces subsides publics ne comblent pas l’ensemble des dépenses.
Beaucoup de bénévolat
Nathalie de T’Serclaes, la présidente de l’ Œuvre de l’Hospitalité insiste dès lors aussi sur l’appui récurrent des donateurs mais aussi des très nombreux bénévoles. En 1993, avec le soutien de la Région et de « Rénovassistance », l’Oeuvre a ouvert une unité de cinq studios (La Bouquetière) destinés à des hébergés du Home Baudouin dont la réinsertion est rendue difficile faute d’accès à un logement privé ou public. En 2010, une autre unité de quatre studios fut aménagée à destination des femmes à l’Impasse de la Poupée. En 2011, après avoir rénové les cuisines, on a procédé à la rénovation des dortoirs du Home Baudouin.