2024 sera une année électorale en Belgique. Dans ce contexte, le Guide Social souhaite être…
Anvers veut taxer ses mendiants
Un règlement permet de confisquer les gains issus de la mendicité agressive.
La mendicité n’est plus un délit en Belgique depuis 1993. Une commune ne peut, au nom de l’ordre public, l’interdire de manière générale sur son territoire. Ainsi en a décidé le Conseil d’Etat en 1997.
Nombreuses sont toutefois les villes et communes à vouloir s’attaquer à ce phénomène. Liège a ainsi, dès 2001, organisé la rotation par jour et par quartier de la mendicité, sous peine d’une arrestation administrative de douze heures. Charleroi s’est inspiré de ce règlement en vigueur dans la Cité ardente.
Mons a interdit la sébile dans les quartiers commerçants pendant les heures d’ouverture des magasins. Namur, qui avait voulu interdire sans restriction pendant un an la mendicité, a été recadrée par le Conseil d’Etat.
Confrontée à une recrudescence de la mendicité sur les boulevards du centre, la police de Bruxelles accorde une attention particulière à la mendicité agressive et vérifie s’il n’y a pas traite des êtres humains. Gand a prévu des sanctions administratives communales.
Les gains confisqués
Anvers a décidé d’aller plus loin. Interrogé par la VRT, le bourgmestre Bart De Wever (N-VA) a expliqué que le règlement de police a été adapté. Il sera possible de saisir les gains de certains mendiants. Anvers n’est pas la première commune à le prévoir. Andenne et Charleroi l’ont inscrit dans leur règlement de police, même si la procédure, très lourde, est très rarement appliquée.
Le règlement pris à Anvers prévoit que la police pourra désormais saisir, à titre temporaire, l’argent récolté par les mendiants qui font la manche de manière agressive.
Cela peut notamment être les personnes qui s’adressent à des clients sur les terrasses des cafés, a expliqué Bart De Wever. La mendicité organisée est également dans le collimateur.
Après enquête, la justice pourra éventuellement décider de transmettre l’argent ainsi confisqué au Centre public d’aide sociale.
J.La.