Pour récolter ces chiffres, l’étude s’est basée sur les demandes d’adresse de référence (les personnes demandent que leur adresse soit celle du CPAS) ainsi que sur les aides apportées par le CPAS. Pour Nivelles, tous les cas répertoriés par l’étude sont des individus dont l’adresse de référence est le CPAS aclot. Par sans-abri, il faut entendre une personne qui n’a pas de logement fixe. Il peut donc s’agir de personnes qui vivent dans la rue, dans leur voiture ou même chez des amis, mais qui n’y sont pas domiciliées.
30% des sans-abris de la province à Louvain-la-Neuve: les localiser pour mieux les aider (cartographie)
Ne pas avoir de logement n’est pas un problème inconnu en Brabant wallon. Même si on en parle peu, de nombreuses personnes se retrouvent à la rue, sans logement, ou du moins, sans logement fixe. Face à ce constat, il devient urgent de mettre en place un centre d’accueil de nuit, inexistant à l’heure actuelle.
Le Brabant wallon, une province riche ? C’est du moins ce que tout le monde pense… Et pourtant, la pauvreté y est également présente. Lorsqu’elle était présidente du CPAS de La Hulpe, l’actuelle députée Anne Lambelin (PS) a parfois été confrontée à des situations difficiles. « C’est une commune aisée, et pourtant, il y avait énormément de demandes d’aide. Et dans de telles communes, c’est encore plus dur d’assumer sa précarité », explique-t-elle.
Parmi les problèmes rencontrés, celui des sans-abris l’a particulièrement marquée. « Un hiver, nous avons dû envoyer une personne sur Bruxelles car il n’y a aucun centre d’accueil de nuit en Brabant wallon. Mais quand on les envoie dans la capitale, rien ne nous dit qu’ils trouveront une place. Les centres sont saturés et la sélection des bénéficiaires se fait parfois sous forme d’un tirage au sort. »
Des situations différentes
Pour apporter des preuves à ses constatations, Anne Lambelin a décidé, avec l’aide de ses collaborateurs, de réaliser une enquête auprès des CPAS des communes brabançonnes wallonnes. Les chiffres datent du mois d’avril 2016, mais ils permettent de dégager des tendances. Il ressort en effet de l’étude qu’Ottignies-Louvain-la-Neuve et Nivelles sont les plus touchées par la problématique.
Avec 106 personnes considérées comme sans-abris pour la première et 84 pour la deuxième, elles devancent tristement les autres communes de la province.