Des migrants occupent un bâtiment avec l’accord des autorités locales depuis trois ans.
Une petite centaine de sans-papiers a manifesté hier matin dans les rues de Saint-Josse-ten-Noode afin de remercier la commune bruxelloise et ses habitants pour leur accueil et leur hospitalité. Cela fait en effet trois ans que ces migrants occupent un bâtiment avec l’accord des autorités locales. Ils en ont profité pour réitérer leur demande de régularisation des sans-papiers et pour épingler l’attitude « injuste et inhumaine » du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA). Aux yeux des manifestants, c’est ce dernier qu’il faut virer et non pas eux.
« Première, deuxième, troisième génération : nous sommes tous des enfants d’immigrés ! », ont-ils notamment scandé. « Tous les Belges ne sont pas comme Theo Francken », « Merci Saint-Josse, commune hospitalière » ou encore « Toutes les communes devraient être comme Saint-Josse », pouvait-on notamment lire sur les pancartes brandies.
Depuis début janvier 2015, ces sans-papiers occupent un bâtiment non loin de la maison communale avec l’assentiment des autorités locales. « Nous les remercions car autrement nous devrions dormir dans la rue ou dans les stations de métro. Nous vivons malgré tout dans des conditions difficiles. Depuis lors, nous avons amélioré les sanitaires par exemple. Chacun apporte sa pierre à l’édifice », confie Mamadou Diallo, porte-parole de la Coordination des sans-papiers de Belgique.
Ce dernier ne comprend pas que des sans-abri puissent se retrouver à la rue alors qu’il y a des milliers de logements vides à Bruxelles. « Ce n’est pas normal pour la capitale de l’Europe », dénonce-t-il.