L’allocation loyer est un dispositif destiné aux ménages en attente d’un logement social. Il a été mis en place sous la législature précédente mais n’avait bénéficié qu’à 43 ménages, déplore Céline Fremault (cdH), ministre régionale du Logement. Le 30 novembre, elle faisait adopter en première lecture un projet d’arrêté qui met en place une allocation généralisée. Celle-ci « fusionne les aides existantes (allocation de relogement, allocation-loyer, allocation communale), précise une note de la ministre. Les montants d’aide sont uniformisés, tout en étant justes. Le projet d’arrêté prévoit ainsi un montant de base de 110 euros par mois. Ce montant pouvant être majoré de 50 euros par personne à charge sans dépasser un total de 260 euros. » Un budget de 12 millions d’euros a été prévu en 2018 pour financer l’opération.La ministre annonce des conditions d’accès assouplies qui devraient faire exploser les demandes. « La nouvelle allocation généralisée veut également pouvoir s’adresser à l’un ou l’autre public-cible en mal de logement, défend encore la ministre. Je pense par exemple aux étudiants ou aux femmes victimes de violences conjugales ou intrafamiliales, pour qui la recherche d’un logement s’avère une étape cruciale. » Les règles en la matière ont été unifiées et simplifiées. En outre, l’administration pourra à l’avenir délivrer une décision d’octroi de l’allocation sans preuve formelle d’un contrat de bail pour permettre aux futurs locataires de faire valoir cet avantage auprès du bailleur. La preuve du bail devra être fournie dans les 6 mois qui suivent la signature. Un simulateur en ligne permettra aux candidats allocataires à déterminer s’ils entrent dans les conditions d’octroi.
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