L’ouverture de ce centre répondait à une nécessité. Il a permis la distanciation des publics. Auparavant, les hommes et les femmes se retrouvaient dans un même lieu, avec une mixité qui pouvait poser problème. Pour les femmes qui sortent de situations familiales violentes, le fait de se retrouver dans un lieu avec d’autres hommes s’avérerait souvent difficile.
C’était la première fois, en région bruxelloise que ce public, particulièrement vulnérable, pouvait bénéficier d’un accueil dans un lieu qui leur était spécialement dédié et qui leur permet de se reconstruire avant d’entrevoir la suite plus sereinement.
En août 2020, le bâtiment du Parlement devant être libéré, le Samusocial a déménagé dans une ancienne maison de repos à Molenbeek avec une capacité d’accueil de 75 femmes dans des chambres de 3 à 4 personnes.
L’espace étant réduit, il a fallu s’adapter, non seulement au lieu mais aussi et surtout aux mesures sanitaires. Des espaces de paroles sont mis en place pour travailler sur l’estime de soi, confiance. Des ateliers bien-être devraient aussi fonctionner mais c’est plus compliqué, toujours à cause des mesures sanitaires.
Des subsides bienvenus
Les subsides octroyés par la région bruxelloise sont accordés jusqu’à fin décembre. L’occupation des lieux est assurée jusque-là, mais après ?
La priorité des services du Samusocial est de dégager, avec les partenaires et Bruss’help, des solutions d’orientation pour les personnes hébergées afin d’écourter la durée de séjour dans leurs centres et permettre l’accueil d’autres personnes en demande d’hébergement.
Des alternatives d’aides existent telles que « housing first « , les maisons d’accueil… Chaque acteur du réseau répond à une problématique.
Le nouveau centre du Samusocial accueille tous types de femmes : celles victimes de violences conjugales, des femmes migrantes, des jeunes filles exclues de leur milieu familial, des filles aux études, des personnes souffrant de pathologies psychiatriques lourdes, des personnes addicts… Le rôle du Samusocial est également de réorienter ces personnes vers des structures adaptées.
Malheureusement, la crise sanitaire rendra cette mission plus difficile les hospitalisations en milieu psychiatrique vont être compliquées.
L’hiver et ses conséquences
Durant les périodes de grand froid, les demandes sont plus importantes. Le Samusocial ne peut pas répondre à toutes les problématiques.
Les maisons d’accueil ont rouvert leurs portes mais le protocole pour l’accueil étant lourds, la procédure peut prend plusieurs semaines.
« Femmes », une exposition mettant en lumière toutes ces femmes
Elles sont sans-abri mais femmes avant tout
e Samusocial présente l’exposition « Femmes » en collaboration avec le Parlement européen. C’est une série de 15 portraits de femmes accompagnées par le Samusocial qui se dévoilent au travers du regard du photographe Gaël Turine et des textes d’Anne-Cécile Huwart.
Vu la situation sanitaire, cette exposition est uniquement visible sur le site du Samusocial.
Source: RTBF.be