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Les violences faites aux femmes: toujours un fléau mondial

A l’approche du 25 novembre, la Journée Internationale pour l’Élimination de la Violence contre les Femmes, décrétée par les Nations Unies, rappelle que les violences faites aux femmes sont encore un fléau mondial.

Les origines de cette journée remontent à 1960. En République Dominicaine, les sœurs Mirabal (aussi appelées les sœurs Mariposas, papillons en espagnol) sont assassinées parce qu’elles militent pour leurs droits contre la dictature du président Rafael Trujillo. Tout commence quand le dictateur tente d’approcher l’aînée, Minerva, qui le repousse invariablement.

Face aux refus de la jeune femme de céder aux avances du Président, son père est emprisonné et torturé. Le 25 novembre, les sœurs rendent visite à leurs époux retenus en prison (résistants, ils avaient tenté un coup d’état). Sur une petite route de montagne, une voiture se met en travers de leur chemin. Elles sont exécutées à la machette. Une exécution qui aurait été commanditée par le dictateur.

Les trois sœurs sont devenues des symboles du combat pour éradiquer ce fléau qu’est la violence à l’égard des femmes dans leur pays et partout dans le monde.

Les femmes sur les routes de l’exil particulièrement vulnérables

Les femmes migrantes centraméricaines sont très touchées par ces violences. La militarisation de la frontière du Mexique, dont on reparlé il y a peu, les condamne à endurer des violences toujours plus terribles. Elles traversent des zones extrêmement dangereuses pour éviter d’être arrêtées. Environ 80% des Centraméricaines clandestines sont agressées sexuellement au Mexique. La prévalence du viol est telle que les passeurs peuvent exiger des femmes qu’elles se fassent faire une injection contraceptive avant le voyage au cas où.

Le crime organisé mexicain s’est spécialisé dans les enlèvements de clandestines contre rançon. Certaines sont contraintes par la force de se prostituer. D’autres sont gardées captives pour cuisiner pour les gangs. Aux narcos et aux passeurs s’ajoutent les policiers et les agents de la migration qui leur demandent des faveurs sexuelles pour les laisser poursuivre leur route. Dans le monde, 4.5 millions de personnes sont victimes de trafic d’êtres humains, dont la prostitution fait partie. Et 98% d’entre elles sont des filles et des femmes.

Des mobilisations partout dans le monde, et aussi en Belgique

En Belgique, depuis le début de cette année jusqu’à ce jour, au moins 33 femmes ont été victimes de féminicide. Plusieurs dizaines d’organisations sous la bannière « mirabal belgium » manifesteront dimanche, pour réclamer des pouvoirs publics qu’ils prennent les mesures nécessaires afin de garantir l’autonomie et la sécurité de toutes les femmes avec ou sans papiers, avec ou sans emploi, quelle que soit leur origine, leur âge ou leur orientation sexuelle comme le prévoit la Convention d’Istanbul, qui est un texte contraignant du Conseil de l’Europe.

Un texte qui vise à lutter contre la violence à l’égard des femmes et ratifié par la Belgique. Ainsi, la Convention prévoit que les services de Police doivent assurer un rôle d’accompagnement, d’enquête et de protection pour les femmes victimes de violences. Cette réalité est loin d’être appliquée car les violences sont encore trop souvent banalisées quand les femmes déposent plainte.

Pour plonger dans l’histoire des sœurs Mirabal, un livre raconte leur combat : celui de la romancière Julia Alvarez qui a écrit « Au temps des papillons ».

 

Safia Kessas

Publié le lundi 19 novembre 2018 à 08h25

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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