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25 novembre : une marche contre les violences faites aux femmes à Bruxelles

En 2018, on compte déjà 33 féminicides en Belgique. Cela ne peut plus durer.

Avec les mouvements #MeToo et #BalanceTonPorc, on a assisté à un véritable tsunami de mots. La parole des femmes, enfin libérée contre les violences qu’elles subissent, se veut plus ferme, plus vindicative. Elle est surtout plus entendue. Mais le combat est loin d’être terminé. Selon une enquête de l’agence des droits fondamentaux de l’Union Européenne publiée en 2014, 31% des femmes ont subi des violences physiques de la part d’un partenaire ou d’un non-partenaire depuis l’âge de 15 ans. Cela représente environ 13 millions de femmes. En Belgique, chaque année, plus de 45.000 dossiers sont enregistrés par les parquets. Pire, l’an dernier, au moins 39 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint et 33 cette année. Cela ne peut plus durer.

A l’occasion de la 19ème journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, qui sera célébrée ce dimanche 25 novembre, se tiendra une grande manifestation à Bruxelles et dans d’autres villes d’Europe, comme Paris et Genève, pour dire «stop aux violences sexistes et sexuelles». Une mobilisation essentielle contre l’impunité des agresseurs. Cet appel au rassemblement porté par la plateforme Mirabal en Belgique, s’adresse aux hommes tant qu’aux femmes. «Il est temps que les hommes et les pouvoirs publics prennent la mesure de leurs rôles dans ces violences et agissent en conséquence pour, eux aussi, contribuer activement à y mettre fin.»

Un texte qui rappelle que la Belgique a ratifié la Convention d’Istanbul il y a plus de deux ans «s’engageant ainsi à mettre en œuvre, à travers une politique intégrée contre toutes les formes de violences faites aux femmes, des démarches concrètes en matière de prévention, protection des victimes et poursuite des auteurs.» L’an dernier, plus de 3.000 personnes s’étaient rassemblées dans les rues de Bruxelles le 25 novembre 2017 «pour réclamer un engagement plus ferme, massif et conséquent des pouvoirs publics dans la lutte contre les violences faites aux femmes

En France, le collectif #Noustoutes a également lancé un appel à la mobilisation le 24 novembre dans une tribune signée par 250 personnalités sur le site Mediapart et relayée sur celui de France-Inter. Un cri d’alarme soulignant l’importance d’un changement immédiat, porté par de nombreux noms d’anonymes comme Laura, Fatima ou Marie. «Chacune et chacun d’entre nous, à notre niveau, nous pouvons devenir un maillon de la chaîne pour lutter contre ces violences. En sensibilisant nos entourages, en réagissant lorsqu’un propos sexiste ou relevant du harcèlement sexuel est tenu dans les repas de famille, dans la rue ou au travail. En entendant, en croyant et en accompagnant les victimes qui nous parlent vers des associations qualifiées pour les aider.» Ce collectif citoyen a déjà recueilli près de 135.000 signatures à son appel à marcher dans plusieurs villes de France. Une mobilisation essentielle, car comme l’a très justement rappelé le chef de l’ONU, Antonio Guterres, le monde ne pourra pas se vanter d’être juste et égal tant que les femmes et les filles vivront dans la peur, la violence et l’insécurité.

Marie Frankinet

https://www.moustique.be/22387/25-novembre-une-marche-contre-les-violences-faites-aux-femmes-bruxelles

L’ASBL AMA

Créée en mai 1968, la Fédération des maisons d’accueil et des services d’aide aux sans-abri (AMA) fédère des institutions assurant l’accueil, l’hébergement et l’accompagnement d’adultes et de familles en difficultés psychosociales mais aussi des personnes morales ou physiques actives dans le domaine de l’aide et de l’accueil de personnes en grande précarité sociale.

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